dimanche 30 septembre 2012

Autun

Lever tardif, plantureux petit déjeuner. Nos voisines sont  les Miss France et Miss Bourgogne 2012. Oh Boy ! La nuit a sûrement été courte car aucune n’aurait pu gagner quelque titre que ce soit ce matin. D’hier, elles n’avaient plus que leur taille élancée !

Petite journée de repos. On découvre un peu Autun, petite ville de 15 000 habitants environ. Nous sommes dans la haute-ville, près de la cathédrale St-Lazarre et du musée Rolin. Comme il fait froid en matinée, on visite donc ces deux institutions où l’on peut admirer des chefs-d’œuvre de l’art roman bourguignon. Ensuite, on parcourt les rues de la vieille ville jusqu’à la basse-ville où l’on prendra un apéro au milieu de l’après-midi. Retour à l’hôtel vers 17 h et souper à l’extérieur à 19 h. Ça ne fera pas partie des journées mémorables de notre voyage.

Demain, on met le cap sur Cluny.

La p’tite vie à Autun


Hier soir, nous avions mangé tard à l’hôtel. Un souper de grande classe. Ce matin, nous avons mangé tard à l’hôtel. Un petit déjeuner substantiel. On prévoyait, pour ce soir, acheter du pain, un pâté et une bouteille de vin et souper tranquillement dans notre chambre.

En France, particulièrement dans les les petites villes et villages, le dimanche, la boulangerie ouvre quelques heures le matin et les petites épiceries, encore moins longtemps. Si, la veille, on n’a pas tout prévu, l’approvisionnement risque d’être problématique.

On s’informe auprès d’une passante qui nous indique où trouver une boulangère dans le quartier. On s’y précipite : le choix est mince et on part avec une petite ficelle sous le bras. Il reste à trouver  une charcuterie ou un traiteur pour le reste. Niet ! Tout est fermé. Pendant que Gisèle tente de s’informer auprès de passants, un vieux monsieur s’approche de moi et me demande où il pourrait trouver du pain. Les boulageries où il est allé n’ont plus de pain et il a faim. Il ne veut pas d’argent mais du pain.

Gisèle revient et conclut que tout est irrémédiblement fermé jusqu’à demain. On court rejoindre le vieux monsieur et on lui donne notre pain. Il est heureux, heureux ! Et nous aussi !

En marchant un peu plus loin, on aperçoit une épicerie encore ouverte. On s’y précipite. On y trouve un pâté de faisan et du vin. À la caisse, il n'y a plus de pain ….On mangera donc au resto ce soir.

Charité bien ordonnée …

samedi 29 septembre 2012

De Beaune à Autun


Nous avons quitté Beaune et ses autos rutilantes. Mazaretti, Ferrari, Porsche, Audio, BMW, Mercedes roulent en quantité dans cette ville. Il faut croire que les Grands Crus valent leur pesant d’or. 

Nous avons poursuivi notre descente dans le sud bourguignon en passant par Pommard, Volnay, Monthélie, Meursault, Auxey-Duresses, etc. Des vins de prestige dans une région magnifique. Nous avons admiré des paysages extraordinaires. Difficiles à décrire.

Bonjour les Québécois !
Sur une petite route, au milieu des vignes, il y avait vendanges. Une trentaine de jeunes (et moins jeunes) s’activaient à récolter les raisins mûrs. Quand le petit panier des cueilleurs est plein, on le vide dans un plus grand panier fixé au dos d’autres vendangeurs qui se hâtent d’aller déverser les raisins dans un grand bac qui prendra la direction du pressoir lorsqu’il sera plein. On photographie, on filme. On nous interpelle et un cueilleur vient nous offrir un verre de vin rouge que quelques-uns semblent boire en travaillant. On échange sur le travail de vendangeurs et tous nous saluent lorsque nous quittons.

Nous arrivons enfin à Autun. À l’Hôtel Les Ursulines. C’est très bien mais on attendait beaucoup mieux. Pas chanceux avec les abbayes et les couvents. Ici, il y a beaucoup d’effervescence. L’hôtel accueille les candidates Miss France et Miss Bourgogne 2012. Elles sont grandes, très grandes, elles sont minces, très minces, elles portent des souliers à talons échasses et des jupes courtes, très courtes, très, très courtes.

Vraiment, on est privilégiés !!! La Bourgogne, finalement, ce n’est pas que le vin !


vendredi 28 septembre 2012

Beaune

Excellente nuit dans notre cellule. Petit déjeuner de produits régionaux qu’auraient sûrement envié les moines jadis. Et le soleil, le soleil éclaboussant de beauté.

Hospice de Beaune
Beaune est une petite ville, à peine 22 000 habitants. On s’y sent chez soi rapidement et on en fait le tour facilement. Ce fut une journée de farniente. Nous avons d’abord visité la Collégiale Notre-Dame à deux pas de l’hôtel. Cette fille de Cluny, est un bel exemple de l’art roman bouguignon. Pendant que nous examinions une fresque du 15e s., une bonne dame est venue mettre en marche l’éclairage de la petite chapelle en nous fournissant plein de renseignements sur l’oeuvre. Le plus beau de cette église se cache derrière le maître-autel : une magnifique suite de tapisseries, dites de la Vie de la Vierge, commandées en 1474 et offertes à l’église en 1500.

Nous dînons sur la Place des Halles et visitons l’Hospice de Beaune pendant plus de 2 heures. L’histoire des Hospices de Beaune a commencé en 1443 par la volonté de Nicolas Rolin et Guigone de Salins de construire un hôpital : l’Hôtel-Dieu. Les fondateurs ont fait œuvre de charité et acte de mécénat, instituant ainsi une tradition qui a permis aux Hospices de Beaune de traverser l’histoire dans des conditions exceptionnelles. Aujourd’hui, la mission se perpétue. 


Place Carnot
Puis, nous avons déambulé dans les rues de la vieille ville et avons terminé la journée dans un resto où nous avons dégusté quelques pièces de bœuf charolais accompagnées d’un merveilleux Beaune Premier cru 2002. Ça pourrait difficilement être mieux. À la fin du repas, nous avons engagé une conversation avec nos voisins de table, charmants Français de Reims où nous étions au début de notre voyage. Ils m’ont remis, en souvenir, une casquette de la Champagne qui enrichira la collection de mon ami Jacques !

Demain, on se dirige vers Autun, plus au sud.

jeudi 27 septembre 2012

De Dijon à Beaune

Puits de Moïse
Après nos adieux à Madame Yuka, c’est sous un ciel nuageux que nous nous dirigeons vers la Chartreuse de Champmol, nécropole des Ducs de Bourgogne. De cette nécropole, seul subsiste le Puits de Moïse base d’un Calvaire détruit à la Révoluttion française. Six prophètes de l’Ancien Testament y sont représentés de façon très réaliste par le maître flamand Sluter à la fin du 14e s.

Nous quittons Dijon et entreprenons un pèlerinage au pays des vins de grands crus. Les grands noms défilent à quelques kilomètres de distance : Fixin, Gevrey-Chambertin, Chambolle-Musigny, Vougeot, Vosnée-Romanée, Aloxe-Corton, Savigny-lès-Beaune. Tout pour rêver, s’enivrer, se ruiner ! Ces grands vins ne sont pas donnés, même ici. Mais, sur place, comment résister à tout. Seule ombre au tableau, il pleut encore une bonne partie de l’après-midi. On survit en s’adaptant, comme le disait si justement un ami dans un récent commentaire.


On entre enfin à Beaune et on joint notre hôtel l’Abbaye de Maizières. Le décor abbatial est magnifique, la chambre tient de la cellule monacale. L’apothéose : le souper à l’Abbaye. On nous offre, en apéro, un Crémant de Bourgogne, puis on enchaîne avec des escargots, bien entendu, un magret de canard et un bœuf bourguignon. Pour accompagner le tout, un Gevrey-Chambertin à faire rêver, à s’enivrer, à se ruiner, d’autant plus que l’Abbaye n’a droit qu’à 24 bouteilles de ce divin nectar particulier par année. Bof ! On oubliera l’addition avec une tarte aux pommes bourguignonne maison et un Marc de Bourgogne offert par le proprio.
Vue de notre cellule monacale à 19h30

Est-ce qu’il a plu aujourd’hui ?

mercredi 26 septembre 2012

Dijon … sans soleil !

Après 10 h de sommeil, c’est une Madame Yuka au large sourire à la japonaise qui nous apporte notre plateau de déjeuner à l’appartement : Bonzour, ce matin il pleut beaucoup et il va pleuvoir toute la zournée. Malheureusement, la température restera sous les 10 degrés Celsius. Bonne zournée malgré tout !


You bet ! Nous avons flâné tout l’avant-midi et ne sommes partis qu’un peu avant midi. Yuka avait raison. Nous avons modifié notre planification encore une fois (c’est ce qu’on a le mieux réussi à Dijon) en optant pour des visites à l’intérieur et un peu de shopping à la Galerie Lafayette.

Au cours de nos déplacements, nous avons observé qu’à Dijon, c’est comme à Montréal : des travaux de voirie majeurs obligent les automobilistes à faire de nombreux détours et les marcheurs à patauger dans des rues et trottoirs boueux. Outre Lafayette, nous nous sommes abrités dans la crypte de la cathédrale St-Bénigne, au musée d’archéologie et dans un Irish Pub où nous avons mangé une soupe pour nous réchauffer un peu.

Il pleut toujours ... la moutarde ... de Dijon, nous monte au nez !

Retour à l’appartement à 16 h 30. Préparation pour le départ, repas, dodo.



mardi 25 septembre 2012

Dijon, encore sous la pluie

Auberge vers 1460
Lever difficile ce matin. Nous aurions poursuivi quelque temps encore mais, à 9 heures précises, Yuka nous apportait le petit déjeuner dans la chambre. On doute qu’elle nous aurait réveillé et servi au lit.

Et c’est sous une pluie forte que nous avons repris notre bâton de pèlerin pour nous rendre au Centre d’information touristique où Caroline, une guide professionnelle, nous attendait. Pendant près de 2 heures, elle nous a fait découvrir des facettes intéressantes de Dijon, de son passé et de son présent. De plus, on a pu entrer en des lieux auxquels les touristes n’ont généralement pas accès.
Échoppe du 15e siècle

Après un excellent repas au restaurant Le Fiacre, nous avons marché vers le quartier des Antiquités, plutôt calme et inintéressant et le quartier des Halles, très animé en fin de journée.

Les Halles
En conclusion de cette journée, je reproduis un texte charmant qu’on pouvait lire en éditorial d’un mini-magazine disponible au Centre d’information :

Les touristes veulent toujours aller où il n’y en a pas.
Pour soigner cette tendance schizophrène, la seule solution réaliste consiste à choisir la Bourgogne comme destination.
Jamais, en Bourgogne, vous n’aurez l’impression d’être un touriste parce les gens qui vous accueillent sont vignerons, éleveurs de chevaux ou aubergistes, pas professionnels du tourisme.
Parce que les paysages, souvent somptueux, sont rarement bondés.
Parce que vous pourrez prendre le temps de lire, de dormir comme un bébé, de rire avec vos enfants … et de comprendre qu’au fond, vous êtes tous Bourguigons !

Et si vous êtes sur le point de manger, comme on dit en Bourgogne, on vous souhaite : 

Bon appétit et grande soif !

lundi 24 septembre 2012

Dijon sous la pluie, le soleil et la pluie

Rue Verrerie
Première journée à Dijon. Notre hôtesse, Mme Yuka Sasaki, d’origine japonaise, nous a apporté notre petit déjeuner à la chambre à 9 heures précises. Succulent petit déjeuner de croissants, pain, confiture, yogourt, etc.

Nous quittons notre chambre de la rue Verrerie, chaudement vêtus, le parapluie à la main car le ciel se fait menaçant. À peine avons-nous commencé à jeter un œil sur la cathédrale, à deux pâtés de maison de notre refuge dijonais, que les nuages déversent des trombes d’eau sur nous. On déambule dans les rues voisines de la cathédrale mais notre plan de match pour la journée est vraiment compromis.

Place de la Libération sous la pluie
On court l e n t e m e n t nous réfugier au Musée des Beaux-Arts. Situé dans le palais des Ducs et des États de Bourgogne, ce musée est l’un des plus anciens de France. Ses collections sont issues à la fois de la période fondatrice de la Révolution française et de la curiosité des collectionneurs. À la sortie, le soleil est de retour et on choisit une terrasse sur la Place de la Libération. On attaque le repas avec des escargots de Bourgogne, puis on poursuit avec une entrecôte de bœuf Charolais de Bourgogne pour terminer avec une coupe bourguignonne composée d’un sorbet de pêche, de cassis, de crème de cassis, le tout couronné d’une crème Chantilly. Un repas bourguigon que nous avons apprécié malgré un service excessivement lent.

Chez le photographe
Le temps redevenant menaçant et le besoin de marcher après ce repas, nous allons visiter un tout petit musée, le Musée de l’Art sacré installé dans l’église du Monastère des Bernardines. Les œuvres présentées retracent l’évolution des pratiques religieuses de quelques siècles. Pas très intéressant, pas du tout palpitant !  Par un couloir, on rejoint le Musée de la Vie bourguignonne. Intéressant et palpitant ! Il est installé dans le cloître du monastère des Bernardines. À travers des scènes de la vie domestique et la reconstitution d’une rue commerçante, on découvre différents aspects de vie des Bourguignons au XIXe siècle. Ça valait vraiment le déplacement !

Retour à la maison. Communication FaceTime avec Marijo pour lui souhaiter un bon anniversaire de naissance. Apéro, repas léger et un œil sur le lit. On ne veillera pas tard.

dimanche 23 septembre 2012

De Montbard à Dijon

Semur-en-Auxois
Excellent petit déjeuner dans notre hôtel déprimant. On met le cap sur Semur-en Auxois. C’est dimanche et les gens du village assistent à la messe en grand nombre. On entre, on se recueille pendant quelques minutes, on observe pendant quelques minutes le curé qui chante en lisant son texte dans un grand livre tenu par une jeune fille qui lui sert de lutrin. On sort.

En marchant dans la vieille ville, on entre dans une charcuterie. C’est une Christiane toute énervée qui nous reçoit. Elle est venue au Québec cinq fois et est en amour avec le Québec. Aussi bien dire qu’elle voulait remettre aux deux Québécois que nous étions toute l’affection qu’elle a reçue lors de ses voyages chez nous. Elle nous a même offert une chambre chez elle. Elle voulait nous faire visiter la Bourgogne, elle voulait… oui, vraiment elle voulait nous rendre service !

Pique-nique à Bussy-Château
Nous avons repris la route en passant par Bussy-le-Grand et sommes arrêtés luncher (lunch offert par Christiane) sur une table à pique-nique à l’ombre du Château Bussy-Rabutin qui appartenait au cousin de Mme de Sévigny. Nous étions seuls à part quelques moutons qui broutaient l’herbe du pré voisin.

On repart vers Alise-Sainte-Reine pour voir l’endroit où César a vaincu Vercingétorix en 52. Malheureusement, il a été impossible de stationner et nous avons dû parcourir les environs du champ de bataille en auto … assis confortablement … climatisation à 19 C … à l’abri du soleil … Que c’est donc triste !!!

La mort dans l’âme (ou presque), on se dirige vers Flavigny-sur-Ozerain, village réputé pour la fabrication de bonbons à l’anis. On marche dans les rues moyenâgeuses, on filme, on photographie et on reprend la route. On découvre une Bourgogne magnifique. Différente de la Champagne. Une Bourgogne de pâturages verdoyants sur fond de collines paresseusement allongées le long de la route. On est presque toujours seuls sur ces petites routes que Thomas choisit à partir de certains critères qu’on lui a fourni au point de départ. Bien meilleur que notre ancienne Gère-Mène.

Châteauneuf
Un détour par Châteauneuf, autre ville presqu’inchangée depuis le Moyen-Âge et on entre à Dijon non sans avoir emprunté une grande autoroute, pour la première fois. On file à 130 km/h pendant quelques kilomètres pour tester le comportement de la Laguna. En réalité, c'est bien plus pour la sensation de rouler à haute vitesse en toute légalité. Test réussi pour le char et pour le gars !

On arrive à Dijon, on s’installe au Petit Tertre pour le 3 prochains jours (4 nuits). C’est vraiment sympathique ici. 

samedi 22 septembre 2012

De Langres à Montbard


Au réveil, ce matin, tout va pour le mieux. Petit déjeuner et départ vers Châtillon-sur-Seine, environ 80 km plus au sud. Auparavant, pour se conformer à la recommandation de l’urgentiste, un arrêt à la pharmacie voisine de notre chambre d’hôtes pour une lecture de la tension artérielle de Gisèle. Hier, à l’arrivée à l’hôpital, ça frisait les 200, ce matin, c’est tout près de 180. Le pharmacien conseille à Gisèle de prendre le médicament prescrit la veille pour contrôler la tension élevée et de se procurer un tensiomètre pour suivre la situation de près. Ce qui fut fait.

Vase de Vix
La journée a commencé sous une pluie fine et s’est poursuivie sous un ciel nuageux et une température avoisinant les 15 C au max. À Châtillon-sur-Seine, on visite le Musée du pays châtillonnais où se trouve une œuvre unique au monde, la vase de Vix. Ses dimensions en font le plus grand vase métallique de l’Antiquité qui nous soit parvenu. Il pouvait contenir 1 100 litres de vin !

Abbaye de Fontenay
Nous reprenons la route vers Fontenay et visitons sa célèbre Abbaye tapie dans un vallon verdoyant. Superbement restauré, ce monastère cistercien inspire l’équilibre et l’harmonie. Et on enchaîne vers Montbard où nous résiderons à l’Hôtel de l’Écu. Pas par choix mais bien parce que, dès février dernier, rien n’était disponible dans ce coin de pays très visité mais dépourvu en structure d’accueil touristique. Horreur ! La petite ville est laide et défraîchie, et re-horreur, notre hôtel est à l’image du village. On est mal accueilli, on est mal logé. Après les châteaux et les demeures de prestige, c’est côtoyer la médiocrité que de loger dans un tel lieu déprimant. Quant aux restaurants, il y en a peu et on est craintif de revenir le soir dans des rues où de curieux personnages sont appuyés aux murs et nous observent passer. On revient à l’hôtel et on se résout à y manger. Surprise, dans une salle à manger fraîchement rénovée, on nous sert une cuisine savoureuse digne d’un très bon restaurant.

Reprise de la tension artérielle : 171 en dépit du médicament. À suivre de près au cours des prochains jours.

vendredi 21 septembre 2012

La p‘tite vie à Langres

La Chute de Camus et de Pierre

Tout a commencé doucement hier soir. J’avais des nausées, j’étais fatigué, je me suis endormi très tôt en lisant La Chute de Camus. La nuit a été rock and roll. Au matin, le lever a été pénible, puis, après le petit déjeuner, nous sommes partis visiter Langres à pied. En cherchant une entrée pour monter sur les remparts, nous avons observé une équipe de sapeurs-pompiers qui exécutaient des manœuvres d’entraînement dans un petit champ, près de la caserne.

Centre hospitalier de Langres
Quelques mètres plus loin, Gisèle a commencé à saigner du nez sans raison apparente, comme ça, en marchant sur le trottoir. Pas un petit saignement qui arrête en se pinçant le nez. Non, une véritable fontaine. On revient sur nos pas, on interpelle les pompiers qui analysent la situation et c’est en ambulance pimpon-pimpon-pimpon qu’ils transportent Gisèle à l’Urgence de la Clinique de la Compassion du Centre hospitalier de Langres, sur la rue de la Charité. Pas possible de trouver un meilleur endroit !

Pas d’attente dans cette clinique quand ça presse. Toute une équipe d’intervenantes médicales s’affairent autour de Gisèle. Quelques instants plus tard, la Dre Brigitte Kuijsters, chef de service des urgences, entre en fonction et prodigue tous les soins requis. On garde Gisèle sous observation pour vérifier l’évolution de sa tension artérielle. Elle obtient son congé 4 heures plus tard.

Sous observation
Une ordannance de médicaments et une invitation à faire prendre sa tension artérielle plusieurs fois dans les jours à venir complètent le séjour à l’hôpital. Nous remercions chaleureusement cette équipe de professionnelles qui ont agi avec compétence et compassion. Nos remerciements également au représentant de notre assurance SSQ pour avoir communiqué avec l’hôpital pendant que Gisèle attendait son congé et d’avoir fait une entente pour que la facture soit acheminée directement à la SSQ. Aucun tracas pour nous sur place.

Nous avons été chanceux dans la malchance en étant tout près de ces pompiers-sapeurs langrois qui sont les premiers répondants lors de problèmes médicaux sur la voie publique.
Sur les remparts

Nous sommes revenus à pied, sur les remparts, en prenant quelques photos. Demain, on quitte la Champagne et on entre en Bourgogne … si tout va bien. Et présentement, devant notre apéro de Ratafia de Champagne, on peut dire que tout va bien mieux.

jeudi 20 septembre 2012

Bonjour, mon Général ! Adieu, mon Général !

La Boisserie du Général de Gaulle
Nous avons quitté Troyes après un petit détour au magasin FNAC (Fédération Nationale d’AChat) pour nous procurer une carte mémoire de 8 Go pour l’appareil photo. Direction Colombey-les-Deux-Églises.

Nous avons visité la maison où habitait le Général avec sa famille, La Boisserie, à Colombey-les-Deux-Églises. Bonjour, mon Général ! 

Grande demeure dans un parc majestueux, la Boisserie a été le principal lieu de méditation et d’écriture du fondateur de la Ve République. À La Boisserie, on est imprégné de l’ambiance familiale des lieux  pleins de sérénité. 

Acquise par le colonel de Gaulle en 1934, la maison fut très endommagée par les Allemands au cours de la Seconde Guerre. Reconstruite en 1946, elle a accueilli le couple de Gaulle pour la « traversée du désert », de 1946 à 1958.  C’est dans le bureau, ouvert sur un splendide paysage, que le Général a écrit ses Mémoires. Par la suite, la Boisserie fut un lieu de repos et de retrouvailles pour le Président de la République et sa famille. Replié à Colombey-les-Deux-Eglises après son départ du pouvoir en 1969, Charles de Gaulle mourut le 9 novembre 1970 dans la bibliothèque de sa demeure.

Après cette visite, nous nous sommes arrêtés pour dîner, Chez Martine, une petite auberge sympathique face à l’église où le Général assistait aux offices religieux et où il a été enterré en toute simplicité, conformément à son testament. Après une courte visite au cimetière, nous quittons Colombey-les-Deux-Églises. Adieu, mon Général !

Nous faisons un arrêt à Chaumont que nous quittons à peine une heure plus tard sans beaucoup de souvenirs impérissables!

Hôtel des Remparts à Langres
On arrive enfin à Langres où nous sommes accueillis chaleureusement par la proprio du Belvedère des Remparts. La chambre Royale offre une vue spectaculaire sur la plaine environnante. 

Ça finit bien la journée.

mercredi 19 septembre 2012

Troyes (2)

Journée plutôt frisquette, pas plus de 17 C. Qu’à cela ne tienne, n’écoutant que notre courage, nous nous lançons à l’assaut de Troyes pour la 2e journée consécutive. Après un petit déjeuner à prix doux (donc, pas à l’hôtel), on prend le bus no 1 en direction des Magasins d’usine. On nous a dit que les prix étaient formidables, qu’on réaliserait des économies incroyables sur toutes les grandes marques. Des Halles, près de l’hôtel, jusqu’aux Magasins d’usine, il faut compter près d’une demi-heure de trajet dans un bus rempli d’ados … parlant à voix basse et ne riant pas à percer les tympans comme on voit parfois…ailleurs. Une jeunesse admirable de courtoisie à notre égard.

Cathédrale de Troyes
Puis, on arrive aux fameux Magasins d’usine. Disons, pour ceux qui connaissant la Rive-Sud de Montréal, que ça ressemble un peu au Quartier Dix-30. Il faut marcher beaucoup pour trouver ce que l’on cherche. On n’a rien trouvé qui justifiait le déplacement et le temps perdu en bus. On revient bredouille.

Musée de Vauluisant
Au retour, on attaque Troyes pour la dernière fois : visite de la cathédrale, visite de l’expo des Templiers, visite du musée Saint-Loup, visite du musée Vauluisant. Ouf ! Même si chaque musée est petit, les yeux et les jambes n’en peuvent plus. On soupe dans un petit resto italien à deux pas de l’hôtel, resto fréquenté par des Troyens en grande majorité. On y offre une cuisine bien faite, belle et bonne. C’est délicieux !

On entre à la maison. Pendant que je rédige le blogue, Gisèle reboucle les valises car demain, on met le cap sur Colombey-les-Deux-Églises pour saluer le Général en passant et, ensuite sur Langres où un rassemblement de philosophes a lieu. On a bien hâte de voir à quoi ça ressemble un rassemblement de philosophes.

mardi 18 septembre 2012

Troyes (1)

Rue typique de Troyes
Bonne nouvelle ! Nous avons trouvé une petite pâtisserie à quelques coins de rue de l’hôtel où, pour 9 € nous avons eu un petit déjeuner pour 2 (sans œufs, bien entendu). Hier, à l’hôtel, c’était 15 € par personne. Méchante économie !

Puis on se rend à l’office du tourisme, on y loue deux audio-guides pour le Parcours des Chats et le Parcours des Chanoines, parcours qui nous font visiter certains quartiers de la vieille ville. Le Parcours des Chats se déroule merveilleusement bien. On s’arrête, entre autres, à la Place du Marché au Pain, à la Maison de l’Outil, à l’Hôtel de ville, etc. Des explications intéressantes nous font mieux comprendre l’histoire de cette ville. Dans la célèbre (célèbre, ici) ruelle aux Chats, on s’arrête au restaurant Les Mignardises. Délicieux même si la note à la fin du repas ne correpond pas tout à fait à ce qui est annoncé sur le menu à l’extérieur de l’établissement.

Ruelle des Chats
On poursuit la visite mais un des deux audio-guides ne fonctionne plus. Batterie trop faible ! Sur l’audio-guide encore en fonction, le 2e parcours n’est pas accessible. On retourne à l’Office du tourisme et, d’un air arrogant, le commis nous explique qu’il n’y est pour rien : on a dû frotter nos audio-guides sur nos vêtements parce que, Lui, il avait tout bien programmé avant notre départ de l’Office. Quant à la batterie déchargée, que Lui avait bien chargée, on n’avait qu’à revenir en demander un autre. Bienvenue au royame des fonctionnaires chiants ! Ce n’était pas le premier.
L'usure du temps

On se console en prenant un apéro sur une terrasse et on entre dans un resto italien où on se délecte d’une salade, d’une pizza et d’un peu (!) de vin. La journée se terminait en beauté, comme toutes les autres depuis le début de ce voyage.

Mais c’était sans compter sur notre retour à la chambre. Un appel nous informe que la situation de maman Béatrice s’est détériorée et qu’un changement d’hébergement doit avoir lieu au début de la semaine prochaine. La distance nous rendant toute action impossible, la relève sera assumée par d’autres membres de la famille. L’évolution de la maladie nous attriste et notre impuissance à intervenir nous afflige. Nous poursuivrons notre périple en attendant des nouvelles pas très réjouissantes.

Dans un tout autre ordre d’idée, nous voulons remercier les parents et les amis qui nous écrivent un petit mot à l’occasion. Ainsi, nous savons que nous sommes lus et que nos petites aventures plaisent à certains. Merci, ça encourage à poursuivre car certains soirs, comme ce soir, par exemple, le cœur n’y est pas vraiment.

lundi 17 septembre 2012

Chaource et Les Riceys

Le dodo tant attendu la veille n’a pu tout réparer mais nous permet d’attaquer la journée … en fin de matinée. Tout commence par un petit déjeuner à notre hôtel. En entrant dans la salle du petit déjeuner, rien de vraiment spécial : quelques mini-croissants, du pain, du beurre, des confitures commerciales, du vulgaire Corn Flakes et une petite note indiquant discrètement, très discrètement, qu’on pouvait demander des œufs sur le plat, brouillés ou à la coque. Gisèle s’informe s’il y a un supplémemt à payer pour les œufs. Non, c’est inclus. Ouf ! À 15 euros chacun (environ 19,50 $ CAN), c’est une aubaine ! On saute sur l’occasion et on se dit que demain matin, on devrait trouver une pâtisserie qui nous offrira un croissant et un café pour moins cher. Ce n’est pas qu’on est mesquin mais …

Village au loin
Repus, nous nous rendons à Chaource, au sud de Troyes. Chaource, la petite ville, produit un fromage au lait de vache, à pâte molle à croûte fleurie, salé au sel sec. C’est un fromage d’appellation contrôlée tout-à-fait délicieux. Après une marche dans les rues du village et une visite obligatoire à l’église pour sa célébre Mise au Tombeau et ses personnages à la figure triste, nous poursuivons notre balade par monts et par vaux.

Au Caveau des Riceys
En route vers Les Riceys nous passons par Pargues et Praslin. À Les Riceys on cherche un bistrot ou une cave qui nous permettrait de déguster le vin rosé produit localement, une production champenoise unique et prestigieuse. Ce vin unique n’est élaboré que les années ensoleillées. On dit du vin rosé Les Riceys qu’il n’a de défaut que sa rareté. La propriétaire du Caveau des Riceys nous a proposé la dégustation de 3 variétés de vins rosés. Nous avons préféré le deuxième vin et en avons acheté une bouteille qui a pour nom Rosé des Riceys 2009 ! Original, non ?

En revenant à Troyes, on apprécie notre GPS qui semblait si complexe à l’origine mais qui, depuis qu’il a été apprivoisé, nous donne une foule de renseignements  intéressants tels Incident dans 14 km, retard appréhendé de 2 minutes, poursuivre car c’est la route la plus rapide pour arriver à destination. Un chausson aux pommes, avec ça ? comme on disait chez MacDo.

Arrivés à bon port, on sirote l’apéro sur une terrasse et on prend notre souper sur une autre terrasse près de l’hôtel.

Demain, visite de Troyes. Pas de sortie en auto. Congé pour le chauffeur ! 
Village au loin

Au Caveau des Riceys

dimanche 16 septembre 2012

De Saint-Amand-sur-Fion à Troyes

Le proprio Sylvain nous a accompagnés durant notre déjeuner. Autant il est empressé de répondre à nos questions sur la région, autant il se montre intéressé par qui nous sommes, par la carrière que nous avons vécue. Au moment du départ, Mme Lanfroy, mère, tient à nous montrer les photos de son voyage au Canada. Son mari et elle sont radieux sur les photos prises de Montréal à Toronto. Malgré un court séjour, on a l’impression de quitter des amis qu’on reviendra visiter lors d’un prochain voyage.

Rue Clémenceau à Troyes
Le trajet vers Troyes s’est déroulé lentement avec quelques arrêts dans des villages tranquilles, des villages où les familles sont réunies autour de la table familiale partageant le repas du midi à l’ombre de grands arbres dans la cour. On ne voit pas un chat dans les rues de ces villages pittoresques que l’on traverse, en ce diamanche ensoleillé de septembre.

Dès notre arrivée à Troyes, nous sommes séduits. Notre hôtel, le Relais Saint-Jean, est situé dans la vieille ville et entouré de vieilles maisons à pan de bois. Une visite au Musée d’art moderne, un apéro sur une terrasse, un repas typiquement champenois dans un restaurant touristique près de l’hôtel constituent les moments forts de la journée.

Le dodo est attendu fébrilement. Demain, petit circuit au sud de Troyes.

samedi 15 septembre 2012

De Vitry-le-François à St-Dizier

La Cour en bas
Ce matin, on s’est réveillé dans la  superbe grande chambre Les Gargouilles des chambres d’hôtes La Cour en bas de Sylvain Lanfroy à Saint-Amand-sur-Fion. Un petit déjeuner de croissants, pain, brioches au chocolat nous attendait accompagné de confitures maison de framboises, mirabelles, abricots-noisettes et miel de ronces de châtaigniers. Ça commence bien une journée.

Vue de la chambre
Et ce n’est que vers 10 h 30 qu’on quitte notre nid douillet en direction de Vitry-Lefrançois. Beaucoup d’animation à notre arrivée : c’est la fête de l’éducation physique sur la grande place devant l’église. Des jeunes de 5 à 12 ans environ serpentent en patin à roues, avec plus ou moins d’habileté, une piste à obstacles sans compétition. Pour le plaisir de l’art et celui des spectateurs. Ailleurs, des ados jouent au ping-pong en équipes sans vraiment se soucier des règlements. C’est la fête, on s’amuse.

Pas de compétition
On quitte les lieux pendant les discours officiels de la mairesse, du directeur de ceci et du responsable de cela. On met le cap sur le Lac du Der-Chantecoq. Construit pour protéger Paris des inondations, le lac du Der-Chantecoq a pour but de renforcer le débit de la Marne et d'en atténuer l'ampleur des crues. Il doit son nom à la fois au pays du Der, région naturelle, où il est implanté, et au village de Chantecoq qui fut détruit lors de la construction du lac il y a environ 50 ans. L’endroit était invitant et on en profité pour prendre un excellent repas au club nautique de l’endroit.

Église à Outines
Pendant notre périple, on croise de nombreuses maisons et églises à pan de bois. C’est typique de cette partie de la Champagne et on en profite pour prendre de nombreuses photos.

Enfin, nous nous rendons à Saint-Dizier. En marchant dans la rue principale, un couple de futurs mariés arrive dans une belle Laguna toute fleurie. La mariée est radieuse et le marié en tenue militaire serre la main de ses amis sans grand enthousiasme. Puis, nous interpellons un passant pour qu’il nous indique où se situe une des maisons construites par Guimard, auteur des fontes ornementales de plusieurs stations de Métro à Paris. Ce monsieur nous donne plein de renseignements sur le parcours et nous invite à sa maison cossue à quelques rues de distance. Il nous introduit au rez-de-chaussée de sa maison de prestige et nous montre quelques-unes de ses œuvres en fer forgé. On sort, on suit ses indications en marchant plus de 2 km et … on ne trouve pas. Il est près de 18 h, on rentre au gîte en s’arrêtant à la belle église de Saint-Amand-sur-Fion (XIIe et XIIIe siècles).

C’est la fête au village mais la fatigue nous y fait renoncer à regret. On rentre, on boit un rosé, on ne mange même pas et on a hâte de nous glisser sous les couvertures.

vendredi 14 septembre 2012

De Pargny-lès-Reims à Saint-Amand-sur-Fion

Nous avons quitté La Baleinière en nous disant qu’il fallait y revenir, qu’’il fallait dire aux parents et aux amis qu’il fallait s’arrêter ici lors d’un voyage en France. Nos hôtes Patricia et Robert ont été charmants et généreux à notre égard.

Jean Talon
Nous nous sommes dirigés vers Châlons-en-Champagne par des routes plus rapides que celles des derniers jours, sans être de grandes autoroutes à péage. C’est à Châlons-en-Champagne que nous avons fait notre premier arrêt. Châlons-en-Champagne est une petite ville aux charmes ratoureux. Une grande halle abritent les bouchers, épiciers, charcutiers, boulangers, poissonniers et autres …iers tous les jours de la semaine selon un horaire qui ne coïncide jamais avec nos visites (comme c’est souvent le cas). C’est aussi la ville qui a vu naître Jean Talon, le premier intendant de la Nouvelle-France. C’est une ville discrète, si l’on peut dire, parsemée de parcs, de fontaines et sillonnée de canaux. Un dîner au Bistrot de la Licorne où nous dégustons une flammekueche et une bière en plein air constitue une halte reposante et revigorante et ce, à peu de frais.

Ensuite, nous orientons la Laguna vers L’Épine pour admirer une basilique à nulle autre pareille (dixit Gisèle) ! Émerveillement pour Gisèle et Surprise pour Pierre ! Les gargouilles excentriques de la basilique sont vraiment à nulles autres pareilles (dixit Pierre qui a reçu un cours accéléré de Gisèle). Re-surprise, en entrant dans le temple, un petit orchestre et un chœur étaient en pleine répétion pour un concert Mozart et Haydn à avoir lieu en fin de semaine. Un spectacle gratuit de grande qualité

Puis, nous atteignons notre destination finale, Saint-Amand-sur-Fion. Un endroit adorable. À notre arrivée, nous sommes accueillis par la mère de Sylvain, le propriétaire du gîte. La dame a visité le Québec (entre autres) en 2004 et en conserve un souvenir impérissable. Nous échangeons longuement sur le sujet avant de rencontrer Sylvain avec qui nous faisons connaissance dans la grande cour de la grande maison. On se sent rapidement à l’aise. Et, pendant notre souper à l’extérieur, madame Mère vient nous rejoindre et nous devisons de voyage en sirotant un verre de vin rouge.

Quelle belle aventure nous vivons ici ! Malheureusement, demain, nous ne participerons pas aux vendanges qui ne commenceront que la semaine prochaine. Une belle expérience ratée mais une journée de congé pour recharger nos piles.