lundi 15 octobre 2012

Le retour

Nous sommes revenus un peu amochés de notre traversée Europe-Amérique. Des perturbations atmosphériques violentes nous ont brassés la carcasse pendant près d'une heure, peut-être un peu plus. D'après le commandant de bord, les avions plus au nord ont subi des secousses encore plus fortes. 

On a beau savoir qu'il n'y a pas de danger, que les avions modernes sont conçus pour résister à ces sautes d'humeur de la nature, il n'en demeure pas moins que, vissés sur nos sièges, on se demande quand et surtout comment ça va finir.

Dans les jours à venir, on fera le bilan de ce merveilleux voyage. On se remémorera les lieux enchanteurs, les personnes attachantes, les expériences inoubliables que nous avons vécues au cours de ces 5 semaines. Puis, on scénarisera un petit documentaire à partager avec les parents et les amis, on publiera des photos des meilleurs clichés réalisés, puis, on commencera à préparer une prochaine sortie.

Décalage oblige, on se quitte ici. À la prochaine !

samedi 13 octobre 2012

Le Château de Chantilly dans la flotte !

Les Grandes Écuries
Ce matin, il faisait 9° C à Senlis et il pleuvait. On se rend au Château de Chantilly à quelques kilomètres d’ici et on espère une éclaircie. Il n’y en a pas eue, de l’ouverture des portes à 10 h jusqu’à notre renoncement de poursuivre la visite à 15h30. Trop, c’est trop !

Le parapluie en guise de bouclier, les pieds mouillés jusqu’aux genoux, l’échine grelottante, on n’en peut plus. Dommage, car la visite des jardins dessinés par André Le Nôtre, celui-là même qui fut le jardinier de Louis XIV à Versailles, était notre but principal. Les terrasses sont magnifiques vues de l’intérieur.
En pleine action !

On devait également assister à un spectacle équestre formidable dans les Grandes Écuries. Un malheur ne venant jamais seul, disait ma mère, aujourd’hui, on présentait plutôt un cours de base de dressage de chevaux. Les écuyères étaient très jolies, c’est à peu près tout ce qu’il y a à retenir.
Magnifiques jardins vus de l'intérieur

On revient donc à l’Hostellerie de la Porte Bellon pour mettre de l’ordre dans les valises avant le grand départ (je n’aime pas beaucoup cette expression surtout avant de prendre l'avion !!). On ira manger au restaurant Le Scaramouche vers 19 h 30. En attendant, on prend l’apéro assis sur le bord du lit pendant que, misère, Galarneau fait une apparition resplendissante dans un ciel intensément bleu ! Offrez ça au p’tit Jésus, aurait également dit ma mère !

Belle nouvelle, Marijo sera à l’aéroport pour nous ramener à la maison.

vendredi 12 octobre 2012

De Jutigny à Senlis


Après notre dernier généreux petit déjeuner, Mme Édith nous a fait découvrir l’histoire du Moulin de Gouaix dont la construction remonterait à la plus haute antiquité. Des vestiges de l’époque gallo-romaine ont été retrouvés dans le lit de la rivière en 1925. Depuis que cet établissement a été acheté par la famille Moriette, il se transforme graduellement, se modernise tout en conservant des éléments importants de ce qu’il fut. Il faut beaucoup de talent et de passion pour rénover un édifice de cet âge et de cette dimension. Nous en garderons un excellent souvenir.

Ruelle tortueuse
On ne peut en dire autant de l’hôtel où nous logeons aujourd’hui et demain. Après avoir joui de grands espaces à Jutigny, nous devons vivre dans une petite chambre dite supérieure. L’Hostellerie de la Porte Bellon, à Senlis, a 3 avantages majeurs qui nous font oublier l’exiguité des lieux. Premièrement, cet hôtel est situé à deux pas du centre-ville historique. Deuxièmement, il est à 20 minutes environ du Château de Chantilly que nous visiterons demain et, troisièmement, notre chambre se trouve à moins de 30 kilomètres de l’aéroport Charles-de-Gaulle. Voilà qui justifient notre choix.
Vestiges du Château Royal

Cet après-midi, nous avons découvert la vieille ville de Senlis balayée par de grands vents sous un ciel couvert qui a fini par cracher quelques grains de pluie. Vieille ville médiévale (une autre) que nous avons beaucoup aimée avec ses maisons de pierres blondes et ses ruelles tortueuses qui nous donnent l’impression de vivre un peu (très peu) au Moyen Âge.

Encore deux dodos et on prend le chemin du retour.

jeudi 11 octobre 2012

De Jutigny à Moret-sur-Loing en passant par …

Superbe petit déjeuner pour bien commencer la journée. Le temps est maussade. Pas de soleil à l’horizon. On dirait que, depuis près d’une semaine, il est parti en vacances. Au Québec, peut-être ?

Nous quittons le Moulin de Gouaix et nous nous dirigeons sur Sigy, petit village à quelques kilomètres de Jutigny. Jolies maisons, mairie imposante, château édifié au cours de la guerre de Cent Ans et remanié au 17e s. Il appartient à la même famille depuis le 15e s. Malheureusement, il ne peut pas être visité.

Moret-sur-Loing de la rive
On reprend la route sur Donnemarie-Dontilly. Malgré le charme des quelques donnemaritains que nous avons croisés, on se hâte vers Moret-sur-Loing situé à la lisière de Fontainebleau. La ville est accueillante malgré les nombreux travaux de voirie qui rendent la circulation difficile. Évidemment, on gare l’auto en périphérie et le tour est joué. Moret a conservé une grande partie de ses fortifications datant des 12e et 15 e s.
1638

On a facilement trouvé le musée du Sucre d’Orge des Religieuses de Moret. Ce bonbon, unique en son genre, est fabriqué ici depuis plus de 300 ans. Il a fait les délices des plus hauts personnages de France et nous nous apprêtions a en faire nos délices immédiatement. Mais, bien évidemment, le musée n’est pas ouvert et la majorité des commerces de la ville non plus. Après avoir lunché dans un bistro de quartier, on a quitté Moret.

Maison du Bon-Saint-Jacques (15e s.)
Nous sommes revenus au Moulin en faisant un détour par Vallery, petite commune de 500 habitants, dominée par le Château des Condés que nous n’avons pas visité.


Demain matin, on entreprend la dernière étape de notre voyage. 

mercredi 10 octobre 2012

De Auxerre à Sens à Jutigny

Nous avons quitté Auxerre sous la pluie et ne sommes pas retournés au centre commercial, comme prévu. Nous avons pris la direction de Sens où nous avons passé une journée parfois sous la pluie, toujours sous un ciel couvert. De cette ville, nous ne garderons pas un souvenir impérissable.

La Yonne à Sens
Nous avons marché dans la Grande Rue, une rue piétonne bordée de commerces. Nous avons mangé dans une petite brasserie longeant la Yonne. À la fin du repas, j’ai vu deux immenses oiseaux voler à 20 mètres environ au-dessus de la rivière, deux Boeing 747 ! C’était des cygnes blancs. Jamais vu un cygne voler, c’est gracieux et spectaculaire à la fois.

La Voulzie sous notre fenêtre
En fin d’après-midi, nous sommes arrivés à notre dernière chambre d’hôtes Le Moulin de Gouaix, à Jutigny. Nous logeons dans la Suite de la Voulzie. Une chute d’eau gargouille sous notre fenêtre. De plus, nous avons été reçus royalement  par la propriétaire Mme Édith Moriette qui nous offre champagne et autres nectars pour soulligner notre arrivée. Un traitement seigneurial.

mardi 9 octobre 2012

Circuit chablisien


Les prévisions météo, dans ce coin de pays, sont formidables. On peut vraiment s’y fier. On prévoyait de la pluie et il a plu. Pas autant qu’hier mais, quand même, il a fallu s’abriter sous le parapluie quelques fois.

Placette à Cravant
Après nos ablutions matutinales et notre petit déjeuner, on a programmé notre précieux Thomas GPS vers Cravant, Vermenton, Chablis et Pontigny. Un petit circuit d’environ 80 kilomètres. Premier arrêt donc, à Cravant. Cette petite localité, autrefois fortifiée, nous a séduits par son charme médiéval. Vers 11 h, comme dans tous les villages, les femmes sortent de leur maison et se rendent chez l’épicier, le boucher et le boulanger en s’échangeant les dernières nouvelles au milieu de la rue. Pendant ce temps, les hommes se rendent au café de la place pour bavarder un peu avant de rentrer dîner, plutôt déjeuner, comme on dit en France.

On se dirige ensuite vers Vermenton qui occupe un site agréable sur les rives de la Cure. Intéressant, mais pas vraiment remarquable. On passe.

Ruelle à Chablis
Puis, nous arrivons à Chablis, surnommé la Porte d’or de la Bourgogne. Nous circulons dans les rues et admirons les maisons, certaines cossues, d’autres à pans de bois et surtout, de très nombreux commerces offrant du Chablis aux visiteurs. Nous sommes allés à la Cave William Fèvre et, après dégustation, nous nous sommes procuré un Chablis Grand cru Les Clos. Une petite folie que nous assumons facilement.

Abbaye de Pontigny
Fin du circuit à Pontigny où Gisèle a visité l’Abbaye cistercienne pendant que moi, je m’assoupis honteusement (pas tant que ça, tout de même) sur la banquette de la voiture.

Retour à l’hôtel en faisant un petit détour par un centre commercial tout neuf. Il se peut que, demain matin, on doive y faire une autre petite visite … on n’a pas eu le temps de bien voir, parait-il !

lundi 8 octobre 2012

Auxerre sous la pluie

Le Gros Horloge

Il pleut à emplir nos godasses. Il pleuvait au lever, il a plu toute la journée et il pleut encore ce soir. Demain, on prévoit le même temps. On se penserait à Dijon (voir Chroniques des 24, 25 et 26 septembre).

Auxerre est une très belle ville. Malgré le temps maussade, nous avons arpenté les rues et ruelles du centre historique. Beaucoup de maisons médiévales à pans de bois, rues en pavé et Auxerrois déambulant lentement sourire aux lèvres. Les jeunes sont omniprésents et beaux à regarder. Ils font si peu de bruit qu’on dirait que ces jeunes sont déjà vieux !

Cadet Roussel
Visite obligatoire à la cathédrale Saint-Étienne et à l’abbaye Saint-Germain. Magnifiques édifices dans les deux cas dont l’histoire, révélée par les archéologues, remonte au 4e s. pour la première et au 6e s. pour la seconde. Chacune possède une crypte aux murs ornés de fresques exceptionnelles. Celles de l’abbaye datent du 9e s. ce qui en fait les plus vieilles de France. Celles de la cathédrale, plus tardives (11e s.) sont bien conservées et représentent un Christ monté sur un cheval blanc entouré d’anges équestres : c’est le seul exemple connu d’une telle figuration.

Crypte St-Étienne
Thomas GPS ne semble pas bien connaître la géographie urbaine d’Auxerre. Il nous a fait emprunter des rues très étroites où il faut circuler à moitié sur la chaussée et à moitié sur le trottoir en faisant attention aux piétons à gauche et aux automobiles stationnées à droite. Pas bon pour la tension artérielle de Gigi.

On achète un pain, de la mousse de foie, des olives et du vin et on rentre à l’hôtel. Petit souper intime.

dimanche 7 octobre 2012

De Vézelay à Auxerre

Clamecy
Petite chronique à la couleur d’un siècle révolu !
Ce matin, ma mie et moi quittâmes notre refuge douillet de Pontaubert et nous dirigeâmes, par monts et par vaux, vers le village de Clamecy. Bien que le temps fût peu clément, nuageux et à petit crachin, nous cheminâmes sur les routes désertes sans nous soucier des chevreuils et des daims qui pouvaient surgir en tout temps devant notre coupé aux lignes effilées.

Peu après 13 h, nous arrêtâmes notre monture de chevaux-vapeur à Clamecy où nous circulâmes cahin-caha dans des rues moyenâgeuses qui n’avaient jamais prévu le passage de notre carosse motorisé. Magnifique ville aux vieilles toitures, aux rues étroites et à la magnifique place de l’église d’où aucun pénitent ne sortit de sa nef pendant notre escale. Autre temps, autre mœurs.

Nous poursuivîmes notre route vers Saint-Amand-en-Puisaye. Nous devions y rencontrer des potiers universellement connus. En ce dimanche après-midi, ils avaient tous pris congé et ne nous laissâmes à contempler que des vitrines chétives indignes de leur talent. Bof !

Couvent de Treigny
On reprit le chemin vers Treigny, sans s’y arrêter vraiment, enfin si peu. Pourquoi avoir mis cette étape sur sur itinéraire, me demandais-je sans y répondre. Quelques lieues plus lointains, nous atteignîmes Frégeau où nous visitâmes un château peu intéressant en nous faufillant dans un groupe de touristes survoltés. Bien nous en pris, car à 10 € chacun pour la visite, nous nous eussions fait f…

Pendant que ma mie sommeillait sur la banquette avant de la calèche, nous arrivâmes enfin à Auxerre (prononcé avec deux ss). Installation dans Les Clairions (suite royale, svp). Ratafia en apéro, Chablis en accompagnement de nos frugales agapes, Ratafia et café ensuite et nous fûmes proplusés vers un sommeil réparateur. 

samedi 6 octobre 2012

Vezelay

Vue de notre chambre
Basilique Ste-Marie-Madeleine
Après un copieux déjeuner, nous prenons la route vers Vezelay, la seule destination de notre journée. Aux confins du Morvan, Vezelay occupe les pentes et le sommet d’une colline dominant la vallée de la Cure. À la grande époque du pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle, la ville a abrité jusqu’à 10 000 personnes dans les maisons blotties le long de ses ruelles escarpées. Aujourd’hui, ce site figure au Patrimoine mondial de l’humanité.

Rue de Vezelay
Nous avons stationné l'auto au sommet de la colline. En descendant la pente abrupte de la ville, nous avons visité l'immense basilique, un petit musée pittoresque et admiré ces vieilles maisons qui en auraient long à raconter si on leur demandait. Au pied du village, nous avons pris un petit dîner de salade et de pizza. Je laisse deviner qui a remonté péniblement, à bout de souffle, la pente escarpée pendant près d'une demi-heure pour revenir en auto chercher l'autre sirotant encore son verre de vin blanc de la région confortablement installée sur la terrasse du restaurant.

Vers 16 h, nous étions de retour à l’hôtel. Une belle journée relaxante.

Demain, nous entamons notre dernière semaine de voyage.

vendredi 5 octobre 2012

De Nevers à Vézelay

Finalement, nous avons visité Nevers un petit peu, en marchant beaucoup. Hier soir, on ne servait pas de repas à notre hôtel. On a donc marché vers la vieille ville où tout, ou presque, était fermé à l’exception d’un resto italien. Comme nous avions mangé les pâtes de Luigi la veille, nous sommes revenus manger la cuisine bourguignonne du restaurant de l’hôtel en face du nôtre.

Palais ducal à Nevers
La Charité-sur-Loire
Au départ, ce matin, nous avons stationné l’auto près du centre-ville et nous nous sommes rendus au Palais ducal et à la cathédrale. Ça valait vraiment un détour. Puis, nous nous sommes dirigés vers La Charité-sur-Loire. Nous avons bien aimé ses maisons anciennes et ses ruelles étroites, pressées autour d’une superbe église prieurale qui fut, après celle de Cluny, la plus grande de France. Cette ancienne bourgade, qui garde encore une allure moyenâgeuse, est devenue la Ville du livre en 2000 ; libraires, bouquinistes et artisans du livre y sont nombreux et nous avons pris plaisir à nous arrêter pour bouquiner.

120 kilomètres plus loin, nous avons jeté un œil sur Vézelay que nous visiterons toute la journée de demain. À 16 h, nous étions à l’hôtel où nous logerons les deux prochaines nuits, l’Hôtel les Fleurs, à Pontaubert, un tout petit village. L’Hôtel les Fleurs est un hôtel de 7 chambres classé Logis Charmant. Ces lignes sont rédigées dans le grand jardin à l’arrière tout en prenant l’apéro. On attend le souper qui sera servi vers 19 h 30.

jeudi 4 octobre 2012

De Cluny à Nevers


Nous avons quitté la Pierre Folle en y laissant des amis ou presque. Ces Bourguignons d’adoption savent recevoir et nous en avons abondamment profité.

Nous ne verrons pas Nevers. Nous avions prévu une journée pour découvrir la ville. Nous sommes arrivés à 17 h complètement fourbus. La matinée, le trajet sous une pluie intermittente et d’immenses camions obstruant la vue nous ont vidés de nos ressources.
Paray-le-Monial

En cours de trajet, nous avons fait un arrêt d’une demi-heure à Paray-le-Monial. La Basilique du Sacré-Cœur devait nous abasourdir. Il n’en fut rien.

Demain, on se dirige vers Vézelay où nous resterons 2 nuitées.

La p'tite vie ... de Gisèle


Des nouvelles de Gisèle. Par le biais de notre assurance, Gisèle a obtenu un rendez-vous à 15 h 30. Évidemment, nous étions déçus car il restait un long trajet à faire. Grâce à Véronique, infirmière et co-propriétaire de la chambre d’hôte, qui a communiqué avec La Maison de santé du Clunisois, Gisèle n’avait qu’à se présenter à la clinique et la Dre Sophie Sabatier, la recevrait illico. Elle a prescrit un nouveau médicament, plus puissant, qui, espère-t-on, fera effet rapidement.

En sortant de la pharmacie dans Cluny, nous sommes allés manger un bon vieux hamburger et une frite au restaurant Québec Burger  ! C’est au 1 rue Lamartine, si vous passez par là…


mercredi 3 octobre 2012

Circuit mâconnais (suite)


Bien reposés, nous entreprenons notre journée de bon pied ou plutôt de bon pneu. Thomas GPS est programmé pour nous conduire vers plusieurs petits villages de la région sans jamais emprunter d’autoroutes ni même de routes nationales. Comme il semble bien connaître la région, inutile de dire que nous avons zigzagué dans de minuscules routes où il valait mieux ne pas faire de rencontre ou dans des chemins de vignerons encore plus étroits. Gisèle stressait un peu de temps en temps !

Qu'est-ce qu'ils foutent ici ?
Un voyage au cœur de la nature. Paysages toujours aussi beaux. En alternance : pâturages, vignes, maïs, tournesols, moutons, chevaux et vaches qui nous observaient d’un œil torve se demandant bien ce que ces Québécois faisaient dans leur milieu champêtre.

Roche de Solutré
Dans ces paysages féériques, nous avons trouvé, par hasard, l’Auberge du Prieuré, à Blanot. On y servait à manger à 13 h. Une exception très exceptionnelle dans ce coin de pays où les restaurants se font rares. Un repas du midi présenté sur une ardoise appuyée sur le dossier d’une chaise. Après une crème aux champignons remarquable et une salade blanotine très régionale, nous avons dégusté une brickette de racines oubliées parsemée de copeaux de Comté. Une spécialité régionale que nous avons accompagnée d’un verre de Mâcon Blanot, produit de la région. Le hasard fait bien les choses parfois.

Nous sommes rentrés à La Pierre Folle et avons demandé à Luigi (ex-propriétaire d’un restaurant italien à Cluny) de nous préparer des pâtes pour souper. Un festin de pâtes au pesto qui a bien terminé notre séjour ici. 

Demain, on met le cap sur Nevers. À quelle heure ? On ne sait pas encore. On fera d'abord un détour à la Maison médicale de Cluny pour une consultation à propos de la tension artérielle de Gisèle. Malgré le médicament prescrit à l'hôpital de Langres, la situation demeure préoccupante. Véronique, l'épouse de Luigi, est infirmière et recommande fortement une rencontre avec un médecin. À suivre.


mardi 2 octobre 2012

Circuit Le Mâconnais

Château de Cormatin
Nous avons réalisé à peine la moitié de ce que nous avions prévu voir au cours de cette excursion. Un peu comme hier, nous avons consacré beaucoup de temps à regarder, photographier et filmer des paysages grandioses et des villages énigmatiques. Énignmatiques car on ne voit jamais âme qui vive dans ces minuscules villages. On dirait des villages abandonnés.

Notre circuit nous a amenés à Taizé, Ameugny, Chapaize, Lancharre et Brancion. Ce charmant bourg médiéval, dont l’accès aux automobiles est interdit, a été soigneusement restauré. Protégé par ses remparts et son château fort, c’est l’un des sites les plus vertigineux du Mâconnais. Nous sommes revenus vers Cormatin pour visiter le Château de Cormatin que l’on peut qualifier de royal. Tandis qu’à Paris, la plupart des décors du 17e s. ont disparu, ceux de Cormatin nous plongent dans l’univers raffiné des précieuses, alors très en vogue.

De retour à La Pierre Folle où, contrairement à hier soir, nous ne mangerons pas avec la famille des proprios Véronique et Luigi Capone. La fatigue est au rendez-vous.

lundi 1 octobre 2012

De Autun à Cluny


Lac Sorme
Moins de cent kilomètres séparent Cluny de Autun. Il nous a fallu 3 heures pour franchir cette distance. Non, non, aucun pépin. C’était tellement beau qu’on arrêtait souvent pour admirer, pour photographier, pour filmer, pour soupirer en se répétant sans cesse : On a beaucoup de chance de pouvoir vivre ces merveilleux instants de bonheur !
 
Puis, nous sommes arrivés à Cluny. Et quelle arrivée ! Notre bon Thomas GPS nous a fait emprunter quelques rues assez spectaculaires : pentes très raides, largeur à peine un peu plus que l’auto, virages ultra serrés. Pas de retour possible. Le chauffeur est de plus en plus à l’aise avec la grosse bagnole dans des endroits conçus pour un autre type de véhicule (cheval et charrette, au Moyen Âge). Gisèle stresse un peu et respire mieux quand on atteint enfin le parking aux places étriquées.

Cluny
Nous avons visité la très célèbre Abbaye de Cluny. Saccagée à la Révolution, puis démontée et vendue pierre par pierre, celle qui fut longtemps la plus grande église de la chrétienté ne nous est parvenue qu’à l’état de vestiges. Aujourd’hui, les travaux de restauration conjugués à l’imagerie 3D donnent une vision précise de ce haut lieu du christianisme qui exerça une influence considérable sur la vie religieuse, intellectuelle, politique et artistique de l’occident tout entier.

La Pierre Folle
On marche dans les rues de Cluny, on découvre de belles maisons du 12e siècle, mais c’est un peu comme le dimanche, de rares clunisiens font leurs courses dans les rares  magasins ouverts. On se rend donc à notre gîte à la campagne, La Pierre Folle où nous occupons la grande chambre Pompéa.

Demain, excursion dans ce coin de pays adorable.

dimanche 30 septembre 2012

Autun

Lever tardif, plantureux petit déjeuner. Nos voisines sont  les Miss France et Miss Bourgogne 2012. Oh Boy ! La nuit a sûrement été courte car aucune n’aurait pu gagner quelque titre que ce soit ce matin. D’hier, elles n’avaient plus que leur taille élancée !

Petite journée de repos. On découvre un peu Autun, petite ville de 15 000 habitants environ. Nous sommes dans la haute-ville, près de la cathédrale St-Lazarre et du musée Rolin. Comme il fait froid en matinée, on visite donc ces deux institutions où l’on peut admirer des chefs-d’œuvre de l’art roman bourguignon. Ensuite, on parcourt les rues de la vieille ville jusqu’à la basse-ville où l’on prendra un apéro au milieu de l’après-midi. Retour à l’hôtel vers 17 h et souper à l’extérieur à 19 h. Ça ne fera pas partie des journées mémorables de notre voyage.

Demain, on met le cap sur Cluny.

La p’tite vie à Autun


Hier soir, nous avions mangé tard à l’hôtel. Un souper de grande classe. Ce matin, nous avons mangé tard à l’hôtel. Un petit déjeuner substantiel. On prévoyait, pour ce soir, acheter du pain, un pâté et une bouteille de vin et souper tranquillement dans notre chambre.

En France, particulièrement dans les les petites villes et villages, le dimanche, la boulangerie ouvre quelques heures le matin et les petites épiceries, encore moins longtemps. Si, la veille, on n’a pas tout prévu, l’approvisionnement risque d’être problématique.

On s’informe auprès d’une passante qui nous indique où trouver une boulangère dans le quartier. On s’y précipite : le choix est mince et on part avec une petite ficelle sous le bras. Il reste à trouver  une charcuterie ou un traiteur pour le reste. Niet ! Tout est fermé. Pendant que Gisèle tente de s’informer auprès de passants, un vieux monsieur s’approche de moi et me demande où il pourrait trouver du pain. Les boulageries où il est allé n’ont plus de pain et il a faim. Il ne veut pas d’argent mais du pain.

Gisèle revient et conclut que tout est irrémédiblement fermé jusqu’à demain. On court rejoindre le vieux monsieur et on lui donne notre pain. Il est heureux, heureux ! Et nous aussi !

En marchant un peu plus loin, on aperçoit une épicerie encore ouverte. On s’y précipite. On y trouve un pâté de faisan et du vin. À la caisse, il n'y a plus de pain ….On mangera donc au resto ce soir.

Charité bien ordonnée …

samedi 29 septembre 2012

De Beaune à Autun


Nous avons quitté Beaune et ses autos rutilantes. Mazaretti, Ferrari, Porsche, Audio, BMW, Mercedes roulent en quantité dans cette ville. Il faut croire que les Grands Crus valent leur pesant d’or. 

Nous avons poursuivi notre descente dans le sud bourguignon en passant par Pommard, Volnay, Monthélie, Meursault, Auxey-Duresses, etc. Des vins de prestige dans une région magnifique. Nous avons admiré des paysages extraordinaires. Difficiles à décrire.

Bonjour les Québécois !
Sur une petite route, au milieu des vignes, il y avait vendanges. Une trentaine de jeunes (et moins jeunes) s’activaient à récolter les raisins mûrs. Quand le petit panier des cueilleurs est plein, on le vide dans un plus grand panier fixé au dos d’autres vendangeurs qui se hâtent d’aller déverser les raisins dans un grand bac qui prendra la direction du pressoir lorsqu’il sera plein. On photographie, on filme. On nous interpelle et un cueilleur vient nous offrir un verre de vin rouge que quelques-uns semblent boire en travaillant. On échange sur le travail de vendangeurs et tous nous saluent lorsque nous quittons.

Nous arrivons enfin à Autun. À l’Hôtel Les Ursulines. C’est très bien mais on attendait beaucoup mieux. Pas chanceux avec les abbayes et les couvents. Ici, il y a beaucoup d’effervescence. L’hôtel accueille les candidates Miss France et Miss Bourgogne 2012. Elles sont grandes, très grandes, elles sont minces, très minces, elles portent des souliers à talons échasses et des jupes courtes, très courtes, très, très courtes.

Vraiment, on est privilégiés !!! La Bourgogne, finalement, ce n’est pas que le vin !


vendredi 28 septembre 2012

Beaune

Excellente nuit dans notre cellule. Petit déjeuner de produits régionaux qu’auraient sûrement envié les moines jadis. Et le soleil, le soleil éclaboussant de beauté.

Hospice de Beaune
Beaune est une petite ville, à peine 22 000 habitants. On s’y sent chez soi rapidement et on en fait le tour facilement. Ce fut une journée de farniente. Nous avons d’abord visité la Collégiale Notre-Dame à deux pas de l’hôtel. Cette fille de Cluny, est un bel exemple de l’art roman bouguignon. Pendant que nous examinions une fresque du 15e s., une bonne dame est venue mettre en marche l’éclairage de la petite chapelle en nous fournissant plein de renseignements sur l’oeuvre. Le plus beau de cette église se cache derrière le maître-autel : une magnifique suite de tapisseries, dites de la Vie de la Vierge, commandées en 1474 et offertes à l’église en 1500.

Nous dînons sur la Place des Halles et visitons l’Hospice de Beaune pendant plus de 2 heures. L’histoire des Hospices de Beaune a commencé en 1443 par la volonté de Nicolas Rolin et Guigone de Salins de construire un hôpital : l’Hôtel-Dieu. Les fondateurs ont fait œuvre de charité et acte de mécénat, instituant ainsi une tradition qui a permis aux Hospices de Beaune de traverser l’histoire dans des conditions exceptionnelles. Aujourd’hui, la mission se perpétue. 


Place Carnot
Puis, nous avons déambulé dans les rues de la vieille ville et avons terminé la journée dans un resto où nous avons dégusté quelques pièces de bœuf charolais accompagnées d’un merveilleux Beaune Premier cru 2002. Ça pourrait difficilement être mieux. À la fin du repas, nous avons engagé une conversation avec nos voisins de table, charmants Français de Reims où nous étions au début de notre voyage. Ils m’ont remis, en souvenir, une casquette de la Champagne qui enrichira la collection de mon ami Jacques !

Demain, on se dirige vers Autun, plus au sud.

jeudi 27 septembre 2012

De Dijon à Beaune

Puits de Moïse
Après nos adieux à Madame Yuka, c’est sous un ciel nuageux que nous nous dirigeons vers la Chartreuse de Champmol, nécropole des Ducs de Bourgogne. De cette nécropole, seul subsiste le Puits de Moïse base d’un Calvaire détruit à la Révoluttion française. Six prophètes de l’Ancien Testament y sont représentés de façon très réaliste par le maître flamand Sluter à la fin du 14e s.

Nous quittons Dijon et entreprenons un pèlerinage au pays des vins de grands crus. Les grands noms défilent à quelques kilomètres de distance : Fixin, Gevrey-Chambertin, Chambolle-Musigny, Vougeot, Vosnée-Romanée, Aloxe-Corton, Savigny-lès-Beaune. Tout pour rêver, s’enivrer, se ruiner ! Ces grands vins ne sont pas donnés, même ici. Mais, sur place, comment résister à tout. Seule ombre au tableau, il pleut encore une bonne partie de l’après-midi. On survit en s’adaptant, comme le disait si justement un ami dans un récent commentaire.


On entre enfin à Beaune et on joint notre hôtel l’Abbaye de Maizières. Le décor abbatial est magnifique, la chambre tient de la cellule monacale. L’apothéose : le souper à l’Abbaye. On nous offre, en apéro, un Crémant de Bourgogne, puis on enchaîne avec des escargots, bien entendu, un magret de canard et un bœuf bourguignon. Pour accompagner le tout, un Gevrey-Chambertin à faire rêver, à s’enivrer, à se ruiner, d’autant plus que l’Abbaye n’a droit qu’à 24 bouteilles de ce divin nectar particulier par année. Bof ! On oubliera l’addition avec une tarte aux pommes bourguignonne maison et un Marc de Bourgogne offert par le proprio.
Vue de notre cellule monacale à 19h30

Est-ce qu’il a plu aujourd’hui ?

mercredi 26 septembre 2012

Dijon … sans soleil !

Après 10 h de sommeil, c’est une Madame Yuka au large sourire à la japonaise qui nous apporte notre plateau de déjeuner à l’appartement : Bonzour, ce matin il pleut beaucoup et il va pleuvoir toute la zournée. Malheureusement, la température restera sous les 10 degrés Celsius. Bonne zournée malgré tout !


You bet ! Nous avons flâné tout l’avant-midi et ne sommes partis qu’un peu avant midi. Yuka avait raison. Nous avons modifié notre planification encore une fois (c’est ce qu’on a le mieux réussi à Dijon) en optant pour des visites à l’intérieur et un peu de shopping à la Galerie Lafayette.

Au cours de nos déplacements, nous avons observé qu’à Dijon, c’est comme à Montréal : des travaux de voirie majeurs obligent les automobilistes à faire de nombreux détours et les marcheurs à patauger dans des rues et trottoirs boueux. Outre Lafayette, nous nous sommes abrités dans la crypte de la cathédrale St-Bénigne, au musée d’archéologie et dans un Irish Pub où nous avons mangé une soupe pour nous réchauffer un peu.

Il pleut toujours ... la moutarde ... de Dijon, nous monte au nez !

Retour à l’appartement à 16 h 30. Préparation pour le départ, repas, dodo.



mardi 25 septembre 2012

Dijon, encore sous la pluie

Auberge vers 1460
Lever difficile ce matin. Nous aurions poursuivi quelque temps encore mais, à 9 heures précises, Yuka nous apportait le petit déjeuner dans la chambre. On doute qu’elle nous aurait réveillé et servi au lit.

Et c’est sous une pluie forte que nous avons repris notre bâton de pèlerin pour nous rendre au Centre d’information touristique où Caroline, une guide professionnelle, nous attendait. Pendant près de 2 heures, elle nous a fait découvrir des facettes intéressantes de Dijon, de son passé et de son présent. De plus, on a pu entrer en des lieux auxquels les touristes n’ont généralement pas accès.
Échoppe du 15e siècle

Après un excellent repas au restaurant Le Fiacre, nous avons marché vers le quartier des Antiquités, plutôt calme et inintéressant et le quartier des Halles, très animé en fin de journée.

Les Halles
En conclusion de cette journée, je reproduis un texte charmant qu’on pouvait lire en éditorial d’un mini-magazine disponible au Centre d’information :

Les touristes veulent toujours aller où il n’y en a pas.
Pour soigner cette tendance schizophrène, la seule solution réaliste consiste à choisir la Bourgogne comme destination.
Jamais, en Bourgogne, vous n’aurez l’impression d’être un touriste parce les gens qui vous accueillent sont vignerons, éleveurs de chevaux ou aubergistes, pas professionnels du tourisme.
Parce que les paysages, souvent somptueux, sont rarement bondés.
Parce que vous pourrez prendre le temps de lire, de dormir comme un bébé, de rire avec vos enfants … et de comprendre qu’au fond, vous êtes tous Bourguigons !

Et si vous êtes sur le point de manger, comme on dit en Bourgogne, on vous souhaite : 

Bon appétit et grande soif !

lundi 24 septembre 2012

Dijon sous la pluie, le soleil et la pluie

Rue Verrerie
Première journée à Dijon. Notre hôtesse, Mme Yuka Sasaki, d’origine japonaise, nous a apporté notre petit déjeuner à la chambre à 9 heures précises. Succulent petit déjeuner de croissants, pain, confiture, yogourt, etc.

Nous quittons notre chambre de la rue Verrerie, chaudement vêtus, le parapluie à la main car le ciel se fait menaçant. À peine avons-nous commencé à jeter un œil sur la cathédrale, à deux pâtés de maison de notre refuge dijonais, que les nuages déversent des trombes d’eau sur nous. On déambule dans les rues voisines de la cathédrale mais notre plan de match pour la journée est vraiment compromis.

Place de la Libération sous la pluie
On court l e n t e m e n t nous réfugier au Musée des Beaux-Arts. Situé dans le palais des Ducs et des États de Bourgogne, ce musée est l’un des plus anciens de France. Ses collections sont issues à la fois de la période fondatrice de la Révolution française et de la curiosité des collectionneurs. À la sortie, le soleil est de retour et on choisit une terrasse sur la Place de la Libération. On attaque le repas avec des escargots de Bourgogne, puis on poursuit avec une entrecôte de bœuf Charolais de Bourgogne pour terminer avec une coupe bourguignonne composée d’un sorbet de pêche, de cassis, de crème de cassis, le tout couronné d’une crème Chantilly. Un repas bourguigon que nous avons apprécié malgré un service excessivement lent.

Chez le photographe
Le temps redevenant menaçant et le besoin de marcher après ce repas, nous allons visiter un tout petit musée, le Musée de l’Art sacré installé dans l’église du Monastère des Bernardines. Les œuvres présentées retracent l’évolution des pratiques religieuses de quelques siècles. Pas très intéressant, pas du tout palpitant !  Par un couloir, on rejoint le Musée de la Vie bourguignonne. Intéressant et palpitant ! Il est installé dans le cloître du monastère des Bernardines. À travers des scènes de la vie domestique et la reconstitution d’une rue commerçante, on découvre différents aspects de vie des Bourguignons au XIXe siècle. Ça valait vraiment le déplacement !

Retour à la maison. Communication FaceTime avec Marijo pour lui souhaiter un bon anniversaire de naissance. Apéro, repas léger et un œil sur le lit. On ne veillera pas tard.

dimanche 23 septembre 2012

De Montbard à Dijon

Semur-en-Auxois
Excellent petit déjeuner dans notre hôtel déprimant. On met le cap sur Semur-en Auxois. C’est dimanche et les gens du village assistent à la messe en grand nombre. On entre, on se recueille pendant quelques minutes, on observe pendant quelques minutes le curé qui chante en lisant son texte dans un grand livre tenu par une jeune fille qui lui sert de lutrin. On sort.

En marchant dans la vieille ville, on entre dans une charcuterie. C’est une Christiane toute énervée qui nous reçoit. Elle est venue au Québec cinq fois et est en amour avec le Québec. Aussi bien dire qu’elle voulait remettre aux deux Québécois que nous étions toute l’affection qu’elle a reçue lors de ses voyages chez nous. Elle nous a même offert une chambre chez elle. Elle voulait nous faire visiter la Bourgogne, elle voulait… oui, vraiment elle voulait nous rendre service !

Pique-nique à Bussy-Château
Nous avons repris la route en passant par Bussy-le-Grand et sommes arrêtés luncher (lunch offert par Christiane) sur une table à pique-nique à l’ombre du Château Bussy-Rabutin qui appartenait au cousin de Mme de Sévigny. Nous étions seuls à part quelques moutons qui broutaient l’herbe du pré voisin.

On repart vers Alise-Sainte-Reine pour voir l’endroit où César a vaincu Vercingétorix en 52. Malheureusement, il a été impossible de stationner et nous avons dû parcourir les environs du champ de bataille en auto … assis confortablement … climatisation à 19 C … à l’abri du soleil … Que c’est donc triste !!!

La mort dans l’âme (ou presque), on se dirige vers Flavigny-sur-Ozerain, village réputé pour la fabrication de bonbons à l’anis. On marche dans les rues moyenâgeuses, on filme, on photographie et on reprend la route. On découvre une Bourgogne magnifique. Différente de la Champagne. Une Bourgogne de pâturages verdoyants sur fond de collines paresseusement allongées le long de la route. On est presque toujours seuls sur ces petites routes que Thomas choisit à partir de certains critères qu’on lui a fourni au point de départ. Bien meilleur que notre ancienne Gère-Mène.

Châteauneuf
Un détour par Châteauneuf, autre ville presqu’inchangée depuis le Moyen-Âge et on entre à Dijon non sans avoir emprunté une grande autoroute, pour la première fois. On file à 130 km/h pendant quelques kilomètres pour tester le comportement de la Laguna. En réalité, c'est bien plus pour la sensation de rouler à haute vitesse en toute légalité. Test réussi pour le char et pour le gars !

On arrive à Dijon, on s’installe au Petit Tertre pour le 3 prochains jours (4 nuits). C’est vraiment sympathique ici. 

samedi 22 septembre 2012

De Langres à Montbard


Au réveil, ce matin, tout va pour le mieux. Petit déjeuner et départ vers Châtillon-sur-Seine, environ 80 km plus au sud. Auparavant, pour se conformer à la recommandation de l’urgentiste, un arrêt à la pharmacie voisine de notre chambre d’hôtes pour une lecture de la tension artérielle de Gisèle. Hier, à l’arrivée à l’hôpital, ça frisait les 200, ce matin, c’est tout près de 180. Le pharmacien conseille à Gisèle de prendre le médicament prescrit la veille pour contrôler la tension élevée et de se procurer un tensiomètre pour suivre la situation de près. Ce qui fut fait.

Vase de Vix
La journée a commencé sous une pluie fine et s’est poursuivie sous un ciel nuageux et une température avoisinant les 15 C au max. À Châtillon-sur-Seine, on visite le Musée du pays châtillonnais où se trouve une œuvre unique au monde, la vase de Vix. Ses dimensions en font le plus grand vase métallique de l’Antiquité qui nous soit parvenu. Il pouvait contenir 1 100 litres de vin !

Abbaye de Fontenay
Nous reprenons la route vers Fontenay et visitons sa célèbre Abbaye tapie dans un vallon verdoyant. Superbement restauré, ce monastère cistercien inspire l’équilibre et l’harmonie. Et on enchaîne vers Montbard où nous résiderons à l’Hôtel de l’Écu. Pas par choix mais bien parce que, dès février dernier, rien n’était disponible dans ce coin de pays très visité mais dépourvu en structure d’accueil touristique. Horreur ! La petite ville est laide et défraîchie, et re-horreur, notre hôtel est à l’image du village. On est mal accueilli, on est mal logé. Après les châteaux et les demeures de prestige, c’est côtoyer la médiocrité que de loger dans un tel lieu déprimant. Quant aux restaurants, il y en a peu et on est craintif de revenir le soir dans des rues où de curieux personnages sont appuyés aux murs et nous observent passer. On revient à l’hôtel et on se résout à y manger. Surprise, dans une salle à manger fraîchement rénovée, on nous sert une cuisine savoureuse digne d’un très bon restaurant.

Reprise de la tension artérielle : 171 en dépit du médicament. À suivre de près au cours des prochains jours.